La grande leçon de l’enquête sénatoriale est que la pénibilité du travail féminin est largement ignorée. Pénibilité se traduisant par l’usure physique et psychique, les troubles musculo-squelettiques et les cancers.
Ainsi la Direction générale du travail ne peut pas fournir de données sur les arrêts de travail par sexe. Pour sa part, la CNAM n’exploite pas statistiques sexuées dont elle dispose. Enfin, pour les activités à prédominance féminine (les soins et le nettoyage), il n’existe aucune donnée épidémiologique.
L’origine du problème provient du fait que l’organisation du travail et les mesures de prévention sont principalement axées sur le travail de « l’homme moyen ». Les politiques publiques de prévention et de réparation des risques professionnels ont d’abord été pensées pour des travailleurs masculins et les risques liés aux métiers masculins.
À cet égard, seulement 23% de femmes concernées par le compte professionnel de prévention.
Les pathologies non-professionnelles ayant des conséquences sur l’activité professionnelle ne sont pas prises en compte sous le prisme du genre. Or, la question du maintien et du retour dans l’emploi après un cancer se pose, par exemple, davantage pour les femmes, atteintes en moyenne à un âge plus précoce