Préparateurs et pharmaciens : des risques ergonomiques désormais reconnus

Depuis Septembre 2025, les pharmacies d’officine elles aussi sont reconnues exposées aux risques ergonomiques.

Depuis peu maintenant, les pharmacies d’officine viennent d’accepter une liste des métiers concernés par les risques ergonomiques. Parmi eux, on peut compter : pharmaciens, préparateurs, conditionneurs, livreurs, conseillers en dermocosmétique…

Les postes énumérés dans cette liste sont reconnus à deux facteurs de risques ergonomiques majeurs :

la manutention manuelle
les postures pénibles

Toutes les officines se réjouissent de cette prise en compte légale, mais aujourd’hui il faut se pencher sur la question de : comment aménager les espaces et les horaires de travail afin d’alléger ces problèmes ?

Pharmacien effectuant son travail en officine pouvant être atteint par des mots de dos

Comment ce nouvel accord impacte-t-il les officines ?

La reconnaissance officielle de ces postes à risques ergonomiques entraîne une suite d’obligations à faire respecter au sein des établissements. Le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) devra refléter la liste complète de ces postes et les risques ergonomiques associés. De plus, le DUERP doit être accompagné d’un plan d’action. Ce document doit spécifier les mesures à mettre en place dans l’établissement concerné ; on peut notamment penser à :

des formations sur les gestes et postures,
l’achat d’équipements facilitant la manutention,
des aménagements ergonomiques,
ou encore organisation du travail.

L’objectif étant de considérablement réduire l’exposition des salariés aux risques identifiés. En établissant cet accord collectif, les employeurs sont forcés via le Code du Travail à respecter ces mesures. Sans quoi, les salariés seront en position de pouvoir dénoncer les non-agissements de leurs employeurs aux prud’hommes.

Des aides et financements mis à dispositions des officines

Au-delà de leurs devoirs, la reconnaissance des risques ergonomiques ouvre également aux employeurs la possibilité de bénéficier d’un taux de prise en charge valorisé de leurs factures, et d’aides financières spécifiques, financées par le Fonds d’investissement pour la prévention de l’usure professionnelle (FIPU). Ils pourront ainsi, sous certaines conditions, bénéficier d’un soutien pour la mise en place des diagnostics ergonomiques, de formations spécialisées et d’achat d’équipements répondant à des critères techniques précis. L’accord prévoit aussi le financement d’une partie des aménagements ou des transformations de postes de travail lorsque le médecin du travail le recommandera. « C’est une bonne chose, mais nous espérons pouvoir aller encore plus loin », souligne Daniel Burlet, en charge des affaires sociales à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Les risques ergonomiques enfin pris au sérieux

L’ergonomie dans le milieu professionnel est aujourd’hui considérée comme un investissement essentiel pour la santé et l’efficacité des salariés. Elle constitue également une véritable source d’économie pour l’Assurance Maladie. En 2025, les troubles musculosquelettiques représentent 87 % des maladies professionnelles, ce qui correspond à plus de 2 milliards d’euros de cotisations reversées.

C’est pourquoi, dans ce contexte, la mise en place d’une démarche de prévention structurée, notamment à travers la rédaction ou la mise à jour du DUERP, devient indispensable pour identifier les risques ergonomiques et agir efficacement.

Depuis Septembre 2025, les pharmacies d’officine elles aussi sont reconnues exposées aux risques ergonomiques.

Comment ce nouvel accord impacte-t-il les officines ?

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