Lors de nos interventions nous questionnons les dirigeants et leurs salariés sur leur connaissance de la signification des pictogrammes chimiques présents sur les contenants de leurs produits chimiques. Les pictogrammes connus sont invariablement la tête de mort et le poisson (produits respectivement mortel et nocif pour l’environnement). Concernant les autres pictogrammes les réponses sont soit évasives soit abracadabrantesques.
De plus, les réponses sont très souvent accompagnées de commentaires du style : « Les fabricants se protègent pour éviter les ennuis ».
L’enquête judiciaire visant le laboratoire Tetra Médical d’Annonay pour mise en danger de la vie d’autrui pour exposition des salariés à un gaz cancérigène (l’oxyde d’éthylène) devrait alerter les chefs d’entreprise.
Pour limiter la casse, à l’occasion de l’élaboration du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), l’analyse du risque chimique doit être impérativement conduite et les mesures de prévention doivent être établies et menées dans les meilleurs délais.
À part les empoisonnements fulgurants (rarissimes), l’intoxication chimique produit ses effets sur le long terme et est comparable à un tueur silencieux.