L’approche femmes-hommes dans le DUERP : stop à l’invisibilisation

En 2025, il est temps de prendre en considération les hommes ET les femmes

Depuis beaucoup trop de temps maintenant, l’évaluation des risques professionnels reste souvent « neutre ». Cependant, en pratique, elle l’est rarement : les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes métiers, n’ont pas les mêmes parcours, ni toujours les mêmes expositions. Ce qui mène à une résultat évident : des risques sous-estimés, des actions de prévention mal calibrées et, à la clé, davantage d’accidents et plus d’absences chez les femmes, signe d’un impact plus fort sur leur santé au travail.
L’Anact, avec leur nouveau guide, propose une méthode concrète pour enrichir le Document unique (DUERP) en intégrant une lecture différenciée femmes-hommes. Ensemble, dans cet article, déchiffrons ce qu’ils vous conseille de faire, et surtout pourquoi le faire.

L'approche femmes-hommes au travail ne devrait être une obligation

En quoi l’approche femmes-hommes est-elle un véritable enjeu de sécurité ?

Des expositions différenciées :
La répartition sexuée des métiers et des tâches crée des profils de risques distincts. En effet les hommes vont plus souvent se voir attribuer des tâches de manutention, tandis que les femmes des missions plus administratives.
Des impacts différenciés :
Pourtant à exposition similaire, les effets sur la santé peuvent varier selon des facteurs biologiques et sociaux (TMS, risques psychosociaux, grossesse, inégalités d’organisation du travail).
Des éléments non-identifiés :
Dans les secteurs féminisés, cde nombreux risques sont souvent banalisés ; tandis que, dans les secteurs désignés comme « masculins », les conditions de travail sont rarement adaptées aux femmes.
Cadre légal :
Cela fait maintenant depuis 2014, la prise en compte des différences femmes-hommes dans l’évaluation des risques est prévue (cf. article L.4121-3 du Code du travail)… cependant la réalité est tout autre.

Comment intégrer ces nouveaux éléments au DUERP

S’appuyer sur des données objectives :
Analysez vos indicateurs (AT/MP, TMS, visites médicales, absentéisme) en les ventilant par sexe, puis croisez-les avec les métiers, horaires, équipes et sites pour révéler d’éventuels écarts.
Cartographier les situations de travail :
Étudiez les tâches effectuées par chaque employé : équipements utilisés, EPI disponibles, cadences, postes, parcours… et repérez les ajustements faits par les salarié·es — ou leur absence.
Co-construire la prévention :
Associez préventeurs, RH, CSE et salariés. Faites exprimer les collectifs de travail pour identifier les écarts vécus au quotidien.
Prioriser des actions ciblées :
Agissez sur ce qui compte : aménagements de postes, organisation des rotations, achats d’équipements plus adaptés, formation des encadrants, etc.
Assurer un suivi continue et adaptatif :
Définissez des indicateurs différenciés femmes-hommes et ajustez régulièrement la feuille de route lors des mises à jour du DUERP.

Ce que l’Anact peut mettre en place pour vous aider

Des repères actualisés :
Les questions de santé et de conditions de travail évolues vite, il est important de se renseigner souvent. Notamment sur la question du genre.
Une méthode opérationnelle :
Une approche différenciée doit être mise en place lors de la mise à jour du document unique.
Des fiches pratiques :
Ces dernières sont pratiques pour analyser les écarts femmes-hommes par grandes familles de risques.
De nombreuses ressources :
Pour passer de l’analyse à l’action et accompagner les équipes.

Que retenir de ce que l’Anact attend de vous ?

Intégrer une lecture différenciée femmes-hommes dans le DUERP n’est ni un ajout cosmétique ni une contrainte supplémentaire : c’est une condition essentielle pour mieux comprendre les expositions réelles, réduire les angles morts et renforcer l’efficacité des actions de prévention. En révélant ce que l’analyse globale masque souvent, cette approche permet aux organisations d’ajuster leurs pratiques, d’améliorer durablement la santé au travail et de répondre pleinement à leurs obligations réglementaires.

Grâce aux outils et repères proposés par l’Anact, chaque entreprise peut désormais passer d’une prévention « neutre » mais incomplète à une prévention réellement adaptée à tous les salariés. Une démarche exigeante, certes, mais surtout une opportunité : celle de construire des environnements de travail plus sûrs, plus équitables et plus performants.

En 2025, il est temps de prendre en considération les hommes ET les femmes

En quoi l’approche femmes-hommes est-elle un véritable enjeu de sécurité ?

Comment intégrer ces nouveaux éléments au DUERP

Ce que l’Anact peut mettre en place pour vous aider

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