Dans le cadre des missions classiques du CSE, la prévention des risques professionnels occupe une place importante. Certains accidents du travail sont cependant plus difficiles à prévenir que d’autres car leurs causes paraissent très éloignées voire déconnectées du travail. C’est le cas des malaises au travail dont certains peuvent être mortels.
D’après l’INRS (prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), une majorité des accidents du travail mortels sont dus à des malaises (+50%). Leur nombre important force à mieux les connaître afin de pouvoir les réduire et les maîtriser. Des pistes de préventions dont des formations et des documents unique doivent être mis en place dans les entreprises.
L’institut a identifié que 18,2% de ces malaises mortels touchaient les conducteurs de poids-lourds. Il est d’autant plus intéressant de constater, que 90% de ces derniers proviennent de moyennes entreprises (moins de 250 salariés) aux ressources économiques affaiblies et moins. Les victimes ont souvent pour profil : des hommes dans la cinquantaine. Ces malaises surviennent durant le travail et lorsque la victime est seule dans 3 cas sur 4 ; celles-ci décèdent sur le lieu de travail dans 80% des cas.
Certains de ces malaises peuvent être dus à des AVCs ou bien encore des maladies cardiovasculaires. Ces maladies et troubles sont multifactoriels :
A ces facteurs organisationnels s’ajoutent de nombreuses autres causes potentielles et qui sont en dehors du champ de la prévention des risques professionnels, en particulier les facteurs de risques individuels (par ex. tabagisme, obésité, diabète, manque d’exercice physique, etc.) ou plus généraux (par ex. pollution de l’air).
En matière de prévention, les membres du CSE peuvent demander à l’employeur d’intégrer davantage l’évaluation des situations susceptibles d’entrainer un malaise mortel dans le document unique de l’entreprise. Ces situations pouvant être :
Un dialogue avec la médecine du travail sur les conditions de travail des employées peut aussi être instauré. S’il le faut, un suivi spécifique des travailleurs les plus à risque peut être mis en place.
Dans le cas où un malaise surviendrait, il est important de former les représentant et le personnel. Des cours de secourisme au travail permettraient de reconnaître les malaises et de savoir les sécuriser. De plus, il faut que les lieux de travail soient convenablement équipés afin de pouvoir mettre les employés en sécurité. (téléphone portable, défibrillateur automatisé,…)
Une fois le malaise géré, qu’il soit mortel ou non, un rapport doit être rédigé par les membres du CSE et/ou de la CSSCT. Une enquête réalisée à l’aide de l’employeur permettra d’améliorer les conditions de prévention et de gestion de ces malaises. Afin de veiller au bien-être des employés, un accompagnement psychologique sera proposé pour les témoins et collègues.
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